Harish Johari: biographie
Harish Johari, le yogi qui comprenait l’Occident
paru dans le « tijdschrift voor yoga », N°4/2006
Chapitre 1. Harish Johari: Biographie
Harish Chandra Johari est né le 12 mai 1934 à Faridpur, un petit village d’Uttar Pradesh, en Inde. Son père, Bankey Behari Lal Johari, un magistrat, astrologue védique, hatha yogi et connaisseur des védas, et sa mère, Tara Devi, étaient ses modèles les plus importants, tout comme son oncle, Acharya Chandrashekar Shastri, un savant védique qui a écrit plus d’une centaine de livres.
Enfant déjà, Harish Johari montrait des signes de nombreux talents. A trois ans, il déclamait déjà des poèmes et a prononcé un discours au congrès de l’Arya Samaj où il était question des Védas et de Dharma.
En 1937, la famille déménage à Bareilly. Le père de Harish devait souvent déménager pour son travail : il a habité successivement à Jaunpur, Banda, Rampur et Saharanpur. De cette manière, il acquit une formation étendue. En 1957, Harish obtint son master en philosophie et en 1959 en Urdu à l’université de Lucknow. Ses poèmes Urdu l’ont mis en contact avec des maîtres soufis.
Des rencontres importantes allaient influencer sa vie et son travail. A Jaunpur il a fait connaissance avec les lutteurs traditionnels avec lesquels il a découvert beaucoup de connaissances ayurvédiques dont les massages ayurvédiques. A Rampur, Harish s’est joint à un cercel de musiciens et de poètes, dont faisait partie son ami Jagdish Mohan. Les effets du bruit sur les nerfs et sur la conscience avaient toujours fasciné Harish et il put ici approfondir ses connaissances. Harish s’est joint à un ordre de Naga Yoga, où s’exerce un sadhana strict. Ainsi les aspirants doivent apprendre à dominer toutes les fonctions du corps afin de pouvoir absorber et éliminer des poisons mortels. Nombre des connaissances de Harish ont leur source à cette période.
Lorsu’il est apparu dans son horoscope qu’il était destiné à se marier, son gourou lui a commandé d’accomplir son dharma. En 1962 il s’est marié à Prathiba. Ensemble, ils ont eu 4 enfants.
Pour pouvoir demeurer près des temples, sadhus et saints et néanmoins pouvoir entretenir sa famille, Harish a commencé à travailler dans les temples comme statuaire. Depuis son enfance, il avait toujours réalisé des images pieuses. Sa première commande a été une représentation géante du dieu Hanuman pour un temple à Bareilly. A cette période, Harish a approfondi sa conception typiquement hindouiste de la matière, de l’esprit et de l’âme et est devenu un « bhakta », un dévôt du dieu Hanuman. En même temps, il a développé des talents de peintres en utilisant une ancienne technique traditionnelle sous la direction de son professeur Maître Chandra Bal. Avec chaque image et chaque tableau, il approfonndissait son bhakti, son amour dévotionnel pour la divinité.
En 1967 Harish a accueilli amicalement David Padwa et le Dr Richard Alpert, le futur Baba Ram Das. Ceci fut le prélude à une invitation à aller en Amérique en 1969. Il a travaillé avec des scientifiques et des savants pour mettre des ponts entre d’une part les principes de l’ayurveda, swara yoga, tantra, chakras et mantras et d’autre part, la psychologie, la physiologie et la neurophysiologie.
Son premier livre, Dhanwantari, est paru en 1974 en Amérique, suivi de « Leela, le jeu de la connaissance ». Il est retourné en Inde cette même année.
Pendant ces 5 années passées en Amérique, Harish a appris à bien connaître et comprendre les « occidentaux ». Il a vu le besoin important de capacités pratiques pour un mode de vie ayurvédique plus sain, sans lequel un développement spirituel est très difficile. Il a aussi vu la nécessité d’une meilleure compréhension des connaissances védiques. Par sa collaboration avec des savants occidentaux, il a pu créer de nombreux ponts entre l’Est et l’Ouest. Il était un professeur infatigable, cuisinier ayurvédique, masseur et un partisan de dynacharia (routine quotidienne par laquelle la chimie du corps s’accorde au rythme de notre planète, comme : se lever avant le lever du soleil, commencer par aller à selles, …). A partir de 1976, Harish était invité plusieurs mois par an en Amérique et en Europe pour donner des cours. Cette même année, il a publié le livre bien connu « Chakras ».
Plus tard, sont encore parus : « Tools for tantra », « the healing power of gemstones », ayurvedic healing cuisine », breath, mind and consciousness », « numerology » & « ayurvedic massage ».
En 1997 Harish a déménagé avec sa famille dans la ville sacrée de Haridwar, sur les conseils de son astrologue Swamiji Narayan Rishi, alors âgé de 104 ans, à cause de la présence d’une constellation stellaire qui portait la mort avec elle. Le 20 août 1999 il quittait son corps. Harish Johari était un homme complet, qui profitait de la vie comme une divine « Leela », un jeu de conscience cosmique. Il a enseigné et appris à ses élèves à vivre dans l’éveil, pour voir l’Un dans la diversité de la création.
Un an avant sa mort, il a fondé la « sanatan society » comme une organisation pour ses élèves et tout qui veut donner dans sa vie une place au Sanatana Dharma (l’ordre naturel immortel).
Ensuite sont encore parus « The birth of the ganga », « The monkey and the mango tree », une édition révisée du livre des “Chakras” et « The planet meditation kit ».
Harish Johari a fourni un apport important pour la renaissance de l’art et de la philosophie tantrique.
Lire aussi :
Chapitre 2 : La vision tantrique de Harish Johari pour l’Ouest
Chapitre 3 : les élèves de Harish Johari qui enseignent et contacts en Inde.
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o Harish Johari, l’homme de la renaissance de l’ayurveda